jeudi 21 juillet 2011

Les premiers pas

Cela fait trois jours que j’essaie de trouver du temps pour venir vous donner des nouvelles sans y parvenir ! C’est occupée, une Québécoise qui déménage en Italie, bon y’ieu ! Alors, je vais tâcher de vous faire un résumé de ce qui s’est passé depuis notre envolée.

Nous avons atterri à Paris Charles-de-Gaulle vendredi le 15 juillet, lendemain de fête nationale, comme prévu. Petit conseil à tous ceux qui voyagent avec Air Transat, comme c’était notre cas: ça peut vraiment valoir la peine de prendre l’« Option Plus », surtout si vous voyagez avec quelques kilos en trop – pas vous, mais vos valises ! – puisque ça vous donne droit à 10 kg de bagages supplémentaires, ainsi qu’à une foule de petites choses très appréciables, dont une bouteille de champagne (de prosecco en fait) à votre arrivée dans l’avion. C’est comme être en première classe, le confort du siège en moins. Tout ça pour seulement 60$. Bref, j’ai fini de faire ma pub pour eux. Là où je voulais en venir, c’est qu’avec cette fameuse « Option Plus », on a également droit à la livraison prioritaire des bagages une fois rendu à destination. Nos valises sont donc arrivées sur le carrousel en premier. Sauf une. Bordel. On a angoissé pendant un bon vingt minutes, croyant qu’elle avait été perdue, jusqu’à ce qu’elle apparaisse finalement parmi les valises « non prioritaires ». La dame au comptoir d’enregistrement à Québec avait seulement oublié de mettre l’étiquette « Priorité » dessus. Tu parles. S’il avait fallu qu’ils égarent cette valise… Elle contenait tous les vêtements de F. et quelques-uns des miens. Jamais les assurances ne nous auraient remboursé la valeur réelle de son contenu !

De l’aéroport, nous avons pris le RER pour nous rendre au centre-ville, afin d’économiser sur le taxi et d’en prendre un uniquement une fois rendus dans Paris même. Constat : l’accès au RER n’a pas été aménagé en fonction des gens qui déménagent d’un continent à l’autre et qui traînent chacun 45 kg de bagages. C’était toute une aventure de passer les portes d’entrée (heureusement, ce n’étaient pas des tourniquets) avec nos valises, qui roulaient très mal à cause de leur poids. Nous sommes débarqués à la Gare du Nord, où nous avons pris un taxi en direction de l’hôtel, qui n’était pas trop loin. Le chauffeur trouvait qu’on trimbalait pas mal de stock. Je lui ai dit que c’était pour un déménagement, mais il a dû croire que je blaguais, car il a poursuivi en ajoutant « Ah! les vacances ! » – « Non, je veux dire, nous déménageons pour vrai. » Probablement qu’ils sont rares, les gens qui partent de l’Amérique pour venir en Europe et qui, surtout, avant d’atteindre leur destination finale, font un petit crochet par Paris.

J’avoue que la prochaine fois, je vais peut-être éviter l’escale dans une ville tierce… Nous avions juste hâte d’arriver dans notre nouvelle maison ! Surtout que la température à Paris n’était pas géniale. Ça fait six jours qu’il pleut et qu’il fait froid là-bas. Le vendredi de notre arrivée, c’était plutôt ensoleillé et très agréable. Nous en avons profité aux côtés du charmant Steve Gagnon, avec qui j’étais allée déjeuner à Québec le dimanche précédent, moment où on a découvert qu’on allait être à Paris en même temps. Beau hasard. Steve nous a traînés – le mot est juste, nous étions sur le décalage horaire, alors… – jusqu’à la Mosquée de Paris où l’on sert aux quidams le thé à la menthe, dans le sympathique jardin intérieur. Il n’y avait que deux chaises à la table que nous avions choisie, alors j’ai demandé aux deux dames derrière nous si nous pouvions leur en emprunter une et il s’est avéré que je connaissais l’une d’entre elles ! Elle m’a dit : « Vous venez du Canada, n’est-ce pas ?! » C’était Véronique Cnockaert, une professeure de littérature d’origine française qui m’a enseigné à l’UQAM. Vraiment, le monde est si petit, ça fait peur parfois.

Après cet apéro à la marocaine, toujours en compagnie de Steve, qui tenait absolument à passer par là car il s’agit de son resto préféré, nous sommes allés manger au Palais de l’Himalaya, un restaurant indien – décidément, nous n’avons rien consommé de très parisien ce soir-là ! Après le repas, direction la chambre. Nous avons dormi comme des enfants et réussi à nous habituer à notre nouveau fuseau horaire assez rapidement.

Bien que le week-end ait été maussade, nous avons marché énormément – au moins six heures samedi. Nous avons malgré tout été plutôt chanceux, car il se mettait à pleuvoir seulement lorsque nous nous arrêtions pour manger quelque part et que nous étions donc à l’abri. Nous ne nous sommes donc pas trop fait mouiller. Nous n’avons rien visité de particulier ; nous ne feelions pas trop musées et attraits touristiques – tous des attrape-nigauds, de toutes façons. Nous avons cependant vu de très belles choses. L’architecture parisienne est toujours intéressante à admirer.

Paris a par contre quelques défauts, que j’ai cru bon relever avec humour sur le blogue d’Urbania lundi dernier, mais plusieurs semblent malheureusement avoir trouvé mes blagues plutôt plates… La principale chose à laquelle il est difficile de s’habituer pour une gourmande comme moi, c’est la non-disponibilité de certains produits alimentaires et les heures d’ouverture assez aléatoires des restaurants – obstacles que l’on rencontre partout en Europe, pas seulement à Paris, on s’entend. Je me suis fait chicaner par des lecteurs d’Urbania qui me disaient de mauvaise foi parce que j’avais affirmé qu’on ne pouvait pas manger autre chose qu’un croissant pour déjeuner à Paris, mais j’aurais aimé qu’ils me spécifient où il fallait aller manger alors dimanche midi, car notre expérience ne fut pas du tout concluante ! Après avoir cherché pendant au moins une heure trente un endroit où bouffer autre chose qu’un steak frites ou une tartine – c’était littéralement l’un ou l’autre, je vous jure – nous nous sommes finalement ramassés dans un bistrot beaucoup trop cherrant du premier arrondissement. J’ai dû laisser la moitié de ma salade aux crevettes et au saumon fumé dans mon assiette, car son manque de fraîcheur me donnait mal au cœur. Enfin, je rendrai à Nicolas Sarkozy ce qui revient à Nicolas Sarkozy en admettant que nous avions par contre très bien mangé le soir d’avant, dans un petit restaurant de la rue des Dames. Le tartare et le carpaccio étaient délicieux.

Nous avons finalement pris le train dimanche en début de soirée, pour notre destination (quasi) finale : Bologne. Nous avions réservé une couchette pour être plus confortables et réussir à dormir un peu, afin d’arriver frais et dispos, mais nous devions être trop excités, nous ne sommes pas parvenus à fermer l’œil de la nuit. Nous sommes arrivés à Bologne avec une heure de retard – histoire de nous faire prendre notre mal en patience encore plus.  Les parents de F. nous attendaient à la gare, tout sourire. Cela faisait près d’un an qu’ils n’avaient pas vu leur fils – et sa douce moitié, mais bon, je ne m’accorderai pas trop d’importance !

Pour la suite des choses, cela devra attendre à un prochain billet, je le crains, puisque celui-ci est déjà suffisamment long. Je vous reviens donc dans quelques jours avec les détails concernant notre première semaine à Carpi. D’ici là, vous pourrez aller vous rincer l’œil en regardant les albums photos que j’ai créés et dont les liens sont juste ici, en haut à gauche.


P.S. Désolée pour les fautes, pas trop eu le temps de me relire...

2 commentaires:

  1. Ah! La foutue température à Paris... Nous avons vu le soleil quelques heures seulement, lors de nos deux dernières journées en France (et encore, il a plu ces jours-là aussi). Sept jours de pluie et de froid, ce n'est pas top pour rédiger des reportages hop-la-vie.
    Quant aux valises, je te laisse imaginer comment c'était de trimballer seule la mienne + celle de ma fille + la poussette... surtout dans le métro, qui n'a pas d'ascenseur ni d'escaliers roulants. La joie. Côté bouffe, par contre, moi, je n'ai rien à redire! Je pourrais me nourrir de sandwichs jambon-beurre tous les jours en France (en plus des pâtisseries, bien sûr).
    - Marie-Julie

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  2. C'est sûr qu'en matière de pain et de pâtisserie, ils l'ont l'affaire, les parisiens! ;) Mais bon, des plans pour me gâcher le beau régime que je me suis fait à l'hiver!

    J'espère que ta fille et toi serez plus chanceuses lors de votre prochaine escapade, côté météo... Je suivrai vos aventures en tout cas, c'est certain!

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