jeudi 14 juillet 2011

Jour de révolution

Nous sommes présentement à l’Aéroport international Jean-Lesage de Québec, dans l’attente de notre vol pour Paris. C’est la première fois que je prends l’avion à partir d’ici et je crois que dorénavant, je vais toujours m’arranger pour me trouver des vols en partance de Québec. En vingt minutes, nous avons fait l’enregistrement de nos bagages et passé le point de contrôle – le plus long aura finalement été de nous rendre jusqu’ici en voiture ! Rien à voir avec les files d’attente que j’ai déjà connues à Montréal-Trudeau…

Par contre, comme tout s’est fait très rapidement, nous avons beaucoup de temps à tuer ! Nous sommes allés « magasiner » au Duty-Free-où-tout-coûte-plus-cher-à-la-base-alors-ça-ne-paraît-pas-vraiment-qu’il-n’y-a-pas-de-taxes, à la recherche de produits de beauté pas trop dispendieux. Malheureusement, nous n’avons rien trouvé d’intéressant pour remplacer les crèmes et les savons que nous avons dû laisser derrière parce que nos bagages étaient trop lourds.

Notre journée d’aujourd’hui s’est résumée à essayer de faire rentrer nos vêtements et nos bébelles dans nos valises. En fait, nous ne manquions pas d’espace, mais bien de « kilos ». Nous ne voulions pas dépasser la limite permise et ainsi payer des frais supplémentaires de 15$ par kilo, déjà que nous avions acheté 10 kilos supplémentaires… Sérieusement, une vie, ça pèse lourd ; 45 kilos au total, ce n’est vraiment pas tant que ça quand tu déménages. Le plus difficile est de répartir ce poids convenablement. Un vrai casse-tête. Dix dans un sac à dos, vingt-cinq dans une valise, dix encore dans un bagage à main, et une sacoche pour les cochonneries qui restent. That’s it. C’est à ça que se résume mon existence maintenant. (En fait, pour les bagages enregistrés, j’ai triché : la balance du comptoir d’embarquement affichait 35,9 kg – 100 grammes de plus et je payais un surplus ! Merci Madame Air Transat pour votre compréhension.)

Ce matin, avant de perdre des heures à tenter vainement de caser notre vie dans de petites boîtes, F. et moi avons quand même fait d’autres activités, histoire de profiter de Québec une dernière fois. Nous nous sommes levés à 5 heures pour aller courir sur le bord du fleuve – notre but étant d’être le plus fatigués possible une fois rendus dans l’avion, afin de nous endormir sans trop de peine. La lumière était magnifique. Il n’y avait personne sur la piste cyclable que nous avons empruntée, mis à part quelques vieillards hyperactifs qui n’arrivent plus à dormir une fois le soleil levé. Le vent était bon. J’adore l’odeur des berges du Saint-Laurent. Ça me rappelle mon enfance, quand, avec ma famille, nous allions passé quelques jours dans un chalet qu’une amie de ma mère nous prêtait, à Berthier-sur-Mer. Pourquoi je parle de tout ça au juste ? Je ne sais plus trop… Ce départ me rend nostalgique de toutes sortes de choses. De vieux souvenirs que je n’avais pas revus depuis longtemps. L’enfance souvent remonte lorsque nous tâchons de nous en éloigner, de devenir des adultes, de grandes personnes libres et épanouies.

Voilà. Vous savez tout de ma journée – ma dernière en sol québécois. Je reviendrai, bien sûr, mais j’ignore quand. Et c’est bien ça le plus beau, dans toute cette affaire.

Au revoir mes amis et… bonne fête à tous ceux parmi vous qui sont Français ! Je dirai salut à votre belle capitale de votre part, promis. 

3 commentaires:

  1. Au revoir Mélissa. Buona fortuna. Felicità.

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  2. Allô Mélissa. Nous pensons à vous et sommes bien content de votre aventure (pas qu'on vous verra moins, mais bien que nous aurons une place à coucher en Italie...). Je trouve ton blog très bien, et j'espère pouvoir le suivre régulièrement (il faut comprendre ici que c'est un vrai témoignage d'amour parce que je suis nullement sur le web, même pas facebook!). Bonne chance dans le déménagement et au plaisir de te relire. Michou (et des bisous de la part de Stéphanie).

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  3. Décidément plus on éloigne notre corps de notre pays plus notre coeur s'en rapproche... Aaaah le 14 Juillet...

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