vendredi 5 août 2011

Sous le soleil de Toscane

Je n’ai pas donné de nouvelles depuis quelques jours, car nous étions partis faire une petite escapade en Toscane – j’espère que vous trouverez cette excuse suffisante pour justifier mon absence dans la blogosphère ! Vous pourrez d’ailleurs jeter un coup d’œil aux quelques clichés que nous avons pris au cours de notre séjour aux abords de la mer Tyrrhénienne.

Ce voyage en fut un très reposant. Nous n’avions pas d’autres buts que de nous relaxer et de profiter du soleil. Nous avons été gâtés sur ce plan, puisqu’il a fait très beau tout au long de ces quatre journées. Mercredi a été un peu plus nuageux, mais cela tombait bien puisque nous avions décidé de faire une randonnée dans la montagne. Nous avons fait une partie du parcours du Corbezzolo, ce qui nous a pris environ 3 heures aller-retour. Le sentier était intéressant, très difficile par endroit – des cordes ont été attachées aux arbres afin d’aider les randonneurs à grimper certains pans de roches. Il y a une mine de marbre à proximité de San Carlo, village de départ du circuit, et du marbre recouvre une partie du parcours. Nous avons rencontré plusieurs postes de chasseurs – qui étaient évidemment vides, puisque ce n’est pas encore la saison. Ce qu’ils traquent : le sanglier. Il y en a énormément en Toscane et sa viande est très souvent cuisinée. J’ai d’ailleurs mangé de très bonnes pâtes au sanglier mardi soir, dans une petite osteria que la proprio du B&B nous avait recommandée. (À notre tour, nous vous faisons une recommandation, soit le Bed & Breakfast où nous logions. Si jamais vous êtes de passage dans la région, c'est là que vous devez vous arrêter. Un vrai petit paradis.)

Sinon, le reste de nos journées a été consacré à la plage. La mer est vraiment splendide dans cette région. Chaude et transparente. Le premier après-midi, nous l’avons passé près du centre-ville de San Vincenzo. À vrai dire, nous nous sommes effouarés au premier beau spot que nous avons vu, trop contents d’enfin voir cette eau turquoise et ce sable blanc. Le lendemain, notre hôte nous a conseillé d’aller dans le Golfe de Baratti, qui est situé à quelques kilomètres de San Vincenzo. Hier, nous avons essayé une autre plage, soit celle du Parc de Rimigliano. Il s’agit d’une grande plage publique, qui est séparée de la route par une grande pineta, soit une forêt de pins maritimes, ces conifères aux longs troncs dont seule la cime est dotée d’épines. Pour votre information, ce sont ces arbres qui produisent les fameuses noix de pins, si délicieuses mais si dispendieuses ! La pineta s’est avérée un endroit plutôt dangereux pour les vacancières en gougoune comme moi : en me rendant à la mer hier, d’un pas léger et confiant, je me suis enfargée dans une racine de pin et me suis royalement plantée, m’écorchant au passage toute la jambe droite. Heureusement que l’eau salée de la mer constitue un excellent désinfectant !

Sinon, mis à part nos bains de soleil, nos siestes sous le parasol, nos lectures, nos séances de crémage – je n’ai pas pogné de coup de soleil, ça me rend vraiment très fière ! – je ne saurais quoi vous dire. San Vincenzo est vraiment une jolie petite ville côtière, très, très tranquille le jour, puisque tout le monde est en train de se faire griller la couenne, mais le soir, elle s’anime et se remplit de touristes se bourrant la face de gelato. Les boutiques restent ouvertes jusqu’à 23h30 pour la plupart, afin de satisfaire les compulsions des consommateurs assoiffés de babioles fabriquées en Chine. Des animateurs de foule donnent des spectacles dans la rue et un joli carrousel antique accueille les jeunes et les moins jeunes – dont moi, qui ai absolument tenu à faire un tour de cheval.

Nous avons profité de la proximité de la mer pour manger du poisson et des fruits de mer, que nous avons certes payé un peu trop cher, mais difficile de faire autrement en pleine saison touristique. J’ai été grandement déçue par mon souper de mercredi, qui ne valait absolument pas ce que j’ai payé, mais au moins, nous avons eu droit à un splendide coucher de soleil, en direct de notre table. Nous avons également bu un excellent franciacorta (un vin blanc pétillant moins prestigieux que le champagne mais qui est fabriqué selon des procédés similaires). En bon futur sommelier, F. était curieux de savoir où l’on pouvait se procurer cette douce boisson ; la serveuse lui a répondu qu’Andrea, le sommelier d’une enoteca situé à Campiglia Marittima devait probablement en tenir à sa boutique, précisant que celle-ci devait être encore ouverte – il était passé 22 heures. Le GPS nous disait que Campiglia Marittima n’était situé qu’à 11 minutes d’où nous étions alors sans hésiter, nous avons décidé de nous y rendre. Nous avons bien fait, car ce petit village posté à flanc de montagne est vraiment très charmant.

Campiglia est un ancien village étrusque fortifié. Le soir, tout illuminé, c’est vraiment splendide à voir, toutes ces vieilles pierres, ces rues à pique qui ont plutôt l’air de ruelles, ces balcons auxquels sont accrochés des vêtements qui ont peine à sécher en raison de l’humidité. La piazza était remplie d’enfants courant partout, de vieillards discutant fort, d’adultes en vacances et de mangeux de gelato – encore et toujours ! Nous nous sommes nous-mêmes arrêtés pour déguster un cornet deux saveurs : ricotta et figues ainsi que mascarpone et Nutella. Miam ! Bref, ce petit détour inattendu a très certainement été un des moments forts de notre séjour en Toscane.

Nous sommes revenus à Carpi hier en mi-soirée et nous voilà déjà sur le point de repartir : nous allons à la montagne cette fois, à Fellicarolo, un minuscule hameau situé dans la commune de Fanano, où l’oncle de F. possède un petit chalet. Nous reviendrons dimanche soir, encore plus reposés ! Je serai donc au poste dès lundi, pour vous raconter nos nouvelles aventures. D’ici là, n’oubliez pas de répondre à mon nouveau sondage et… prenez donc le temps de m’écrire, ça me fait un immense plaisir de vous lire chaque fois.